lundi 28 décembre 2009

Bagarre entre pro-palestiniens sur un concert de Noël à Bethlehem

Source: De paix, de terre et de bonne volonté… repris du site de Richard Zrehen

Timothy Brown est désappointé. Le directeur du très réputé Clare College Choir (Cambridge, Royaume-Uni), en tournée en Israël pour une semaine, espérait bien en profiter pour se rendre à l’invitation de l’évêque anglican de Jérusalem, Mgr Suheil Salman Ibrahim Dawani, et chanter à la cathédrale St Georges, située à Jérusalem-est et siège de L’Eglise épiscopale à Jérusalem et au Moyen Orient, et à l’église de la Nativité, située à Bethlehem (Cisjordanie).

Timothy Brown est d’autant plus désappointé que, pro-'palestinien' de longue date ayant enseigné à des musiciens 'palestiniens', ayant joué avec eux, il voulait aussi profiter de l’occasion pour que ses étudiants pussent voir la barrière de séparation anti-terroriste qu’Israël a entrepris d’ériger en 2002[1] (aux 2/3 achevée à ce jour) en partie le long de la ligne d’armistice de 1949, en partie en Cisjordanie, dans les territoires conquis pendant la guerre des six-jours de 1967, et, dans ses termes, "les privations causées par l’occupation israélienne"[2]…

C’était sans compter avec la Palestine Solidarity Campaign, basée à Londres, qui a envoyé à Timothy Brown il y a quelques semaines une lettre, portant plus de 200 signatures (!), lui demandant que le Clare College Choir annule sa tournée en Israël, sous peine "d’apparaître indifférent à la souffrance palestinienne"… Demande vite reprise par l’Autorité palestinienne, qui aurait demandé à Mgr Suheil Salman Ibrahim Dawani de retirer son invitation à chanter à la cathédrale St Georges et à l’église de la Nativité, et aurait fait savoir au chœur qu’il ne serait pas le bienvenu à Bethlehem si ses membres y venaient en masse, en tant que participants au pèlerinage de l’évêque anglican.

Elizabeth Hunter, secrétaire général de la campagne de la Palestine Solidarity Campaign, dit que ce désir de voyager en Cisjordanie n'excuse pas la tournée en Israël du Clare College Choir : "Cette tournée est étonnante et choquante… et promeut Israël en tant qu’Etat normal et non pas comme un Etat qui réprime les Palestiniens"

Timothy Brown et son Clare College Choir chanteront en Israël l’oratorio de Noël de Jean-Sebastien Bach avec l’orchestre de la Camerata d’Israël mais n’ont pu se produire ni à Jérusalem-est ni à Bethlehem[3], ni collectivement voir la barrière de séparation et "les privations causées par l’occupation israélienne"

What a pity !
__________
Notes :
[1] Outreterre, Revue française de géopolitique, a consacré une partie de son numéro 9 (2004, éditions Erès), Israël en Israël, au problème de cette barrière de séparation, cf. pp.105 145.
[2] Voir, par Richard Zrehen, Miroirs impolis & Alouettes déplumées, mis en ligne le 10 février 2008.
[3] Après que l'Autorité palestinienne a pris le contrôle de Bethlehem en 1994, elle a modifié les frontières administratives de la ville et des banlieues Beit Jallah et Beit Sahour, à prédominance chrétienne, pour incorporer les 30.000 musulmans habitants des camps de réfugié voisins (Dehaisheh, EL-Ayda et EL-Azeh), et des milliers d’autres, vivant près de la tribu bédouine de Ta'amarah… [ce qui a eu pour effet de] changer radicalement l'équilibre démographique de Bethlehem. Dans le même temps, les musulmans étaient persuadés de quitter la ville voisine de Hebron pour s’installer à Bethlehem où devaient être lancés des programmes immobiliers d’envergure qui leur étaient destinés. En 1990, les chrétiens constituaient 60% de la population de Bethlehem. ; en 2001, ils n’en constituaient plus que 20%, ce qui s’est traduit par des changements significatifs en termes électoraux… Le président Arafat a pu nommer un musulman Gouverneur du district de Bethlehem, et l’administration, la police et la représentation politique ont été purgées de leurs éléments chrétiens…", Justus Reid Weiner, Human Rights of Christians in Palestinian Society, Jerusalem Center for Public Affairs (2005), pp. 10-11, cité par Alex Grobman, "Many Church Leaders Remain Silent While Palestinian (Christian) Arabs Suffer At The Hands of Muslims", 23 décembre 2009, GM’s Place.Com

Source : Tim Franks, "Jerusalem Diary: Choir caught in disharmony", BBC News, 21 décembre 2009

2 commentaires :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Les pro-palestiniens sont à l'image de ceux qu'ils soutiennent !

On se fatigue de la pitié, quand la pitié est inutile.

Pourquoi Cisjordanie ?

Les médias occidentaux à force de matraquer les populations avec le mot occupation ont fini par faire croire qu’en réalité Israël occupait la Judée et la Samarie . Or sur le plan historique et juridique tout ce tintamarre médiatique est une falsification du droit international .

Comment admettre, sur le plan de l’équité et de l’évidence historique qu’il n’existe aucun lien entre la ville de Hébron et Israël. La grande partie de l’histoire juive s’est déroulée à Hébron. La Judée et la Samarie sont le berceau des Juges, des rois juifs et des prophètes. De nombreux chrétiens ont été détournés de leurs convictions et ont fini par croire que la Judée et la Samarie sont palestiniennes. Ils oublient que dans leurs propres livres de catéchisme, ils apprennent l’histoire d’Israël en spécifiant que la Judée et la Samarie ont toujours été la terre d’Israël. Cependant acceptons l’inacceptable et affirmons que tout cela remonte à deux mille ans et qu’on ne peut pas venir revendiquer une terre qu’on a perdu il y a deux mille ans.

L’aspect juridique actuel, donne-t-il raison à ceux qui prétendent qu’Israël occupe par la force, des territoires palestiniens ?

Israël bénéficie d’une base juridique solide, fondée sur la jurisprudence internationale, et prônée par les plus grands juristes mondiaux .

Rappelons d’abord un certain nombre de faits historiques. La Société des Nations qui a confié le mandat sur tout le territoire palestinien aux Anglais en 1922 reconnaît dans son texte un lien historique entre la Palestine et le peuple juif et le droit des Juifs de fonder sur cette terre un Foyer National Juif, sans pour cela préciser qui avait la souveraineté sur cette terre. Le 29novembre 1947, les arabes refusent l’application de la résolution 181 des Nations Unis qui stipulait la partition de la Palestine en deux Etats, l’un arabe et l’autre Juif. Ce refus a mis fin à tout fondement juridique de la résolution 181 des Nations Unies qui de toute façon, n’avait aucune force de loi, étant votée par l’Assemblée Générale des Nations unies et non par le Conseil de sécurité .

A partir de cette situation, nous sommes en présence d’un pays qui juridiquement n’a aucun souverain à partir du moment où
l’Angleterre remet son mandat au Nations Unies, qui votent une résolution rejetée par les arabes. Il y a donc un vide juridique quant à la souveraineté sur les territoires de Judée et Samarie .

A la suite de l’invasion d’Israël en 1948 par six pays arabes et la guerre qui s’ensuivit, la Judée- Samarie tomba dans les mains des Jordaniens aidés par les Anglais . Cette invasion des Jordaniens ne constitue nullement sur le plan du droit international un transfert de souveraineté puisqu’il a été reconnu par toutes les nations que la Jordanie a attaqué Israël, sans la moindre justification et quelle a occupé indûment ces territoires. De toute façon la Jordanie ne pouvait pas avoir en sa faveur une souveraineté qui n’existe pas. Pour se faire il aurait fallu une décision des Nations Unies
conférant cette souveraineté à la Jordanie. Cette dernière s’est emparée d’un territoire par la force, sans être attaquée. Sur le plan juridique international, la Jordanie a commis une agression et s’est emparé d’un territoire sans être menacée par personne. Les territoires de la Judée et Samarie ont été annexés, sans aucune base juridique, en 1950 par la
Jordanie. Bien entendu aucun pays arabe n’a élevé la moindre protestation. Cependant cette annexion n’a été reconnue par la communauté internationale, à l’exception de l’Angleterre et du Pakistan. Rappelons encore une fois que jusqu’en 1967, la Jordanie exerça la souveraineté sur la Judée-Samarie, en interdisant à Israël, son lieu de culte : le Mur Occidental et en profanant le cimetière juif du Mont des Oliviers, en volant toutes les pierres tombales pour en faire des latrines.

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

En 1967, le Royaume hachémite fit déferler son armée sur le territoire d’Israël sans la moindre raison, ni la moindre déclaration de guerre. Pour la deuxième fois, la Jordanie disposant d’une armée formée et aidée par l’Angleterre commet une agression, mais cette fois, elle perd la Judée-Samarie. Israël ayant été agressé et en repoussant l’agresseur se trouve dans son droit de s’emparer de la Judée-Samarie. Ce qui n’était pas le cas de la Jordanie, celle-ci n’ayant jamais été agressée. La Communauté internationale a reconnu explicitement qu’Israël avait été agressé et avait le droit de se défendre. Le qualificatif "agresseur" n’a jamais été attribué à Israël, ni par les Nations Unies, ni par le Conseil de Sécurité.

En conclusion, conformément au droit international, le vide juridique qui existait pendant dix sept ans, à la suite de l’agression hachémite a été comblé par Israël qui a été agressé. C’est exactement ce que dit le droit international, " Un pays qui en attaque un autre pour s’emparer de son territoire, sans aucun motif valable ne peut jamais prétendre exercer sa souveraineté sur un territoire acquis à la suite d’une agression.

Par contre, Israël, la partie agressée sans motif valable, s’est emparé d’un territoire en état de vide juridique, au détriment de l’agresseur. Israël est tout à fait en phase avec le droit international. Il est dans son droit d’exercer sa souveraineté sur la Judée et la Samarie. L’exemple le plus significatif, est celui de l’accord d’Helsinki entre l’Allemagne, la Russie et la Pologne qui reconnaît la frontière Oder-Ness entre la Pologne et l’Allemagne. Cette dernière a perdu des territoires à la suite de son agression en Pologne et la communauté internationale a avalisé la perte de ces territoires à la suite de l’agression allemande.

Les allégations de la gauche israélienne disant qu’Israël n’a aucun droit sur la Judée, n'ont aucun fondement juridique. Cette gauche et les Palestiniens devraient aussi demander à la Pologne de restituer à l'Allemagne, les territoires annexés. Par ailleurs le silence des pays arabes à la suite de l’annexion de la Judée- Samarie par le Royaume Hachémite, indique clairement que le problème juridique est secondaire pour eux. Ce qui est inadmissible pour eux est qu’Israël soit le pays dominant .