vendredi 19 février 2010

Emission de la BBC: 'Un million de Juifs aident le Mossad'

Source: traduction d'un article de Douglas Murray [1] BBC broadcast: 'One million Jews help Mossad', repris du site du Daily Telegraph

"Au milieu de toutes les bêtises les unes plus échevelées que les autres qu'on raconte sur la mort du commandant du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh, je pense que la palme revient à la BBC. Dans une interview diffusée mercredi sur Radio 4 PM (à 17:35 minutes) une personne interrogée a expliqué qu'il pourrait y avoir jusqu'à un million de Juifs dans le monde prêts à aider le Mossad dans les exécutions. Cela voudrait dire qu'environ un Juif sur douze dans le monde est quelqu'un qui aide secrètement des assassins.

Or il se fait que j'ai plus d'une douzaine d'amis juifs. Parmi eux lequel l'est? Peut-être que j'en connais deux? Ça fait réfléchir, non?

La prochaine fois qu'un ami m'invite à la bar-mitsva de son enfant, il est donc probable que je vais me trouver au cours de la journée au moins à dix reprises, quand je me sers buffet ou en dansant, en face d'un agent qui participe secrètement à des assassinats. A l'avenir je serai plus circonspect sur la piste de danse et lorsque je me précipite pour faire la queue devant le buffet.

La plupart des gens sont incapables de garder des secrets, et les Juifs ne sont pas différents de n'importe qui dans ce domaine. Donc l'idée que jusqu'à un million de Juifs puissent garder le secret sur ce type de connaissances me frappe comme étant l'une des idées non seulement les plus ridicules mais, dans le climat actuel, l'une des plus dangereuses que la BBC fait circuler. Pourtant, c'est caractéristique de la frénésie qui s'est emparée de presque toute la presse depuis que cette affaire de Dubaï a éclaté.

Si quelqu'un est intéressé par une vision plus équilibrée et factuelle des choses, je peux recommander chaleureusement le blog de l'indispensable de Tom Gross, et en particulier l'article "Israël at-il été piégé ?" (Has Israel been set up?)"

[1] Douglas Murray is a bestselling author and award-winning journalist based in London. He has written for numerous publications including the Telegraph, Spectator, Wall Street Journal and Sunday Times. He is a columnist for Standpoint magazine and the Director of the Centre for Social Cohesion, a Westminster think-tank which studies radicalisation and extremism in Britain.

3 commentaires :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Quand on fait une critique des théories du complot et de l'imaginaire paranoïaque qui s'y rattache, on ne nie pas qu'il y ait des complots, des conspirations voir des conjurations (ex. Catilina ou l'opération Walkyrie avec von Stauffenberg et le Cercle de Kreisau). Le complot serait les manipulations dans l'ombre de quelques puissants mais quand on élabore une théorie du complot en rassemblant plein de petits détails et en leur donnant la cohérence d'une théorie, on fait apparaître ces manipulations comme étant au coeur de la réalité sociale et historique.

La théorie du complot traverse toutes sortes de discours politiques et religieux. Au-delà des clivages politiques et de l'imagination fertile des uns et des autres, elle obéit à un même
schéma interprétatif de base qui résiste à la diversité des contenus. On y trouve notamment, à
chaque fois, un premier groupe occulte et puissant qui cherche à dominer le monde. Un deuxième groupe, majoritaire, formé de gens manipulés sans le savoir. Et enfin un troisième petit groupe de gens courageux qui connaissent la vérité et qui se battent contre le complot.

S’ils sont nombreux chez les adeptes de la théorie du complot à soutenir Adolf Hitler pour s’en être pris virulemment au "vaste complot juif" dans les années 30 et 40, certains poussent l’analyse plus loin et affirment qu’Hitler était lui-même manipulé par les Juifs. Dans cette interprétation, ceux-ci l’auraient poussé à réaliser la Solution finale pour que plus tard, après la guerre et la découverte de la barbarie nazie, l’Occident, coupable et honteux, accepte la création d’Israël.

Cette lecture de l'histoire trouve aujourd'hui des adeptes dans les milieux qui soutiennent le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Les attentats du 11 septembre ont également fait l’objet d’interprétations multiples et variées dans les milieux radicaux aux Etats-Unis et en Europe.

L’idée que ces attentats n’étaient pas l’oeuvre de Ben Laden mais du gouvernement américain, des Juifs ou d’Israël a d’ailleurs fait son chemin bien au-delà des milieux extrémistes. Entre autres illustrations, "la presse arabe a interprété l’attentat du 11 septembre 2001 à New York de deux manières différentes, qui renvoient l’une et l’autre au thème du complot juif. La première explication soutient que les banques visées par l’attaque, qui avaient leur siège dans les Twin Towers, appartenaient toutes à des Juifs et que, grâce à elles, les sionistes contraignent le gouvernement américain à agir selon leurs vues. La seconde justification prétend que le Mossad, service secret israélien,
a perpétré le crime pour provoquer une réaction agressive des Etats-Unis contre le monde
arabe".

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

À la fin du XIXe siècle, l’idée d’un «  complot juif  » s’est rapidement développée en Europe. L’origine de ce récit se confond avec l’un des chapitres d’un roman, publié à Berlin en 1868, sous le titre de « Biarritz » et signé du pseudonyme de Sir John Retcliffe (un fonctionnaire du nom de Goedsche, qui avait été révoqué des services de poste Prussienne). L’auteur décrit alors dans une œuvre de fiction une réunion de rabbins, issus des douze Tribus d’Israël, qui prennent tour à tour la parole dans le vieux cimetière juif de Prague. Ils annoncent alors un plan méthodique, rigoureusement articulé, de domination et de contrôle du monde.

Suivent alors plusieurs publications en Europe orientale où, peu à peu, le roman se déforme, isolé de son contexte romanesque, il perd son caractère de fiction, pour atteindre la France en 1880 sous la forme d’une histoire vraie. Dans le numéro du « Contemporain » de juillet 1881 par exemple, la scène du cimetière juif passe pour être véridique, connue grâce au témoignage d’un authentique diplomate britannique Sir Jonh Readclif (le nom a déjà été légèrement déformé).

En 1896 dans l’ouvrage de François Bournaud, « Les juifs nos contemporains », les propos des douze rabbins sont fondus en un seul monologue sous l’appellation «  le discours du rabbin  ». La diffusion va alors être sans cesse élargie. Il faut cependant attendre 1933, dans l’édition suédoise et dans l’introduction qui la précède, pour voir enfin annoncer la mort de Sir John (le nom a encore été modifié) mystérieusement assassiné comme il se doit.

Anonyme a dit…

Si seulement c'était vrai ! mais les juifs sont même soumis à leurs propres femmes et sont en train de disparaitre au profit de sectes dégénérées qui se remplissent d'arabes et d'homos.