samedi 16 octobre 2010

Presse belge: les "margoulins de l’industrie de l’Holocauste" et "l'ethnocide des Palestiniens" ...

"Moi, la question du négationnisme, elle ne m'intéresse pas. D'ailleurs, je n'ai pas d'avis puisqu'il est interdit d'avoir un avis dessus donc en tant que légaliste, je m'en tiens à la vérité officielle." (Souhail Chichah, intellectuel belge, chercheur à l'Université Libre de Bruxelles, défenseur de l'humoriste français Dieudonné et donneur de leçons au Roi Albert II de Belgique sur ses "hôtes sionistes")

Contexte: L'Université Libre de Bruxelles se passionne pour l'humoriste français Dieudonné et contre les sionistes
- Ce que vit au quotidien un 'Juif moyen' en Belgique
- Université Libre de Bruxelles: "Le triste clown et la jeune fille voilée"
- "Monsieur le vice-recteur, ils ont la haine, mais vous, vous êtes coupable"
- Débat très sérieux sur Dieudonné ... à l'Université Libre de Bruxelles
- Une véritable fascination pour Dieudonné en Belgique
- Journal belge : "le sulfureux (mais hyper drôle !) Dieudonné"

Extraits d'une tribune de Souhail Chichah paru dans Le Soir : Est-il antisémite de critiquer l’Etat juif ?.  On notera l'élégance du langague et la profondeur et surtout l'originalité de la pensée.

"Les accusations du Pr [Maurice] Sosnowski se font l’écho des mêmes griefs portés par la parlementaire MR [Viviane] Teitelbaum [l'une des rares parlementaires juives et la seule qui a le courage de défendre Israël ... mais c'est déjà trop], à la une sur le site du CCLJ (*) et sur les ondes de radio Judaica, dès le lendemain de ladite conférence. L’UEJB (Union des Etudiants Juifs de Belgique) diffuse massivement un montage vidéo dénaturant à l’extrême ma pensée, en décontextualisant et tronquant mes interventions du 20 septembre. Cette grossière tentative de manipulation médiatique est évidente au regard de l’enregistrement intégral de mes propos. Tant cet enregistrement (*) que la caricature (*) qui en est faite par l’UEJB sont disponibles sur la toile.

A cette indigne escroquerie intellectuelle succèdent depuis des menaces de mort accompagnées d’un déferlement de haine islamophobe. Anonymes bien entendu. [venant évidemment des escrocs de la minuscule communauté juive de Belgique] [...]

En réalité, et le film de la conférence l’atteste de manière irréfutable, ce ne sont pas d’impossibles propos antisémites ou négationnistes qui cabrèrent d’indignation le Pr Sosnowski et qui le firent bondir vers la sortie de l’hémicycle, mais bel et bien mon inaudible et blasphématoire "Israël est un État raciste, ségrégationniste et colonial". Mme Teitelbaum le rapportera à sa façon : "(…) il tient des propos vomitifs sur la Shoah, mais surtout il hait Israël. (…). Ils ont la haine du Sioniste, du juif sioniste, du Juif…" (*).

Ainsi donc la critique rationnelle de l’État d’Israël, réduite avec mépris à l’expression d’un affect haineux, surpasserait dans l’ignominie le négationnisme ? Ainsi donc la critique du sionisme serait-elle celle des Juifs ? Que de faux raccourcis attentatoires à notre si chère liberté d’expression ! [...]


Ainsi donc, plutôt que de débattre de la légitimité et de la pertinence de la mise en question du régime israélien, le Pr Sosnowski préfère mener cabale et recourir au terrorisme intellectuel afin de réprimer le débat citoyen, et ce dans le temple même du Libre Examen. Il n’hésite pas pour ce faire à instrumentaliser la mémoire des victimes du génocide juif, au service de la défense "à tout prix" d’un Etat critiqué pour son ethnocide des Palestiniens et pour son mépris patent du droit international, par une part importante et grandissante de l’opinion.

Belle éthique humaniste que celle qui met en concurrence la souffrance des uns et des autres. Le génocide juif, comme tous les crimes contre l’Humanité, appartient à la mémoire universelle. Il doit être remémoré dès que l’histoire bégaie, sans forcément attendre qu’elle se répète. Ce n’est pas minimiser le génocide juif, ce n’est pas le diminuer. Que la mémoire des morts participe à sauver de la mort, quel plus bel hommage peut-il être rendu aux victimes du nazisme ? C’est en ce sens que bien des consciences juives fondent leur solidarité avec les Palestiniens, au nom précisément de leurs chers exterminés par les nazis. En opposition avec nombre de margoulins de l’industrie de l’Holocauste, pour emprunter à l’une des plus belles voix juives de notre époque, l’inestimable Norman Finkelstein. [...]"

1 commentaire :

Anonyme a dit…

Chichah a toujours été pédant à l'extrême et dire qu'il a une haute opinion de lui-même serait par trop euphémique. Mais Sosnowski et vous êtes quand même parvenus à le rendre à peu près sympathique.