jeudi 2 décembre 2010

"Tears of Gaza": l'Europe exporte sa haine d'Israël dans le monde

Comme nous le signalions, le Conseil des Ambassadeurs et la Mission de la Ligue des Etats arabes à Bruxelles a fait projeter le film en présence du producteur, Terje Kristiansen, à Bruxelles, capitale de l'Europe, le 27 novembre.  Et last but not least Stéphane Hessel était de la partie. [Pas de relâche pour Stéphane Hessel et Pierre Galand, le gourou belge du Israël-bashing]

Source: le blog de Bernard-Henri Lévy (L’antisémitisme qui vient (Le Point 02/12/2010)).  Extrait :

"Le second événement s’est produit à Toronto, où vient d’être projeté un film de Vibeke Lokkeberg [photo], ex-mannequin et actrice norvégienne muée en documentariste de guerre : «Tears of Gaza». Rien n’est plus noble, à mes yeux, que le genre du documentaire de guerre. Mais rien n’est plus difficile. Et je sais, pour m’y être risqué, que le genre ne vaut qu’à la condition de respecter des règles simples mais strictes. La probité, d’abord : à quoi bon faire pleurer sur le prétendu «massacre de civils», voire le «génocide», qu’aurait été la guerre de Gaza, quand les estimations palestiniennes elles-mêmes (ce 4 novembre encore, les déclarations de Fathi Hamad, le ministre de l’Intérieur du Hamas) nous parlent de 700 combattants, je dis bien combattants, tués en janvier 2009, pendant cette guerre – et corroborent, donc, les chiffres israéliens ?

La contextualisation, ensuite : a-t-on le droit de montrer ces images, terribles comme toutes les images de guerre, sans nous dire un seul mot de l’idéologie des maîtres de Gaza, de leurs responsabilités dans le déclenchement des opérations ainsi que de leur façon de se battre – en obligeant, par exemple, les parents à faire de leurs enfants des boucliers humains ? Et puis, dernier principe, la fiabilité de ce que l’on montre : nous montrions des archives, nous aussi, dans «Bosna !» ; mais la majorité des images du film étaient de nous, tournées par Alain Ferrari et moi dans Sarajevo bombardé ; alors que l’équipe de ce film-ci n’a pas mis les pieds à Gaza et s’est contentée de mettre bout à bout des séquences filmées par des cadreurs sous haute surveillance des miliciens du Hamas. Un tel film – que l’on verra, hélas, bientôt débarquer dans tous les festivals de la planète –n’est pas un documentaire mais une œuvre de propagande. C’est un film qui, en satanisant Israël, ne promeut pas la paix mais la guerre."

Il faut évidemment rendre justice à tous les Norvégiens (et ils sont nombreux) qui ne sont pas dupes:
- Politics of emotion: Israel makes children cry, humiliates women
- Pro-Israel voices call 'Tears in Gaza' propaganda
- Opposition questions objectivity of 'Tears of Gaza' movie

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