lundi 17 octobre 2011

Le blanchiment de l'antisémite en Europe

"En pratique, l'antisionisme et l'antisémitsme étaient des manières approbatrice et désapprobatrice de désigner la même chose."

"In practice, anti-Zionism and anti-Semitism were approving and disapproving ways of describing the same thing."*

Nous conseillons à nos lecteurs le lire ce livre important et profond de Christopher Caldwell, éditorialiste au Financial Times et rédacteur au Weekly Standard et au New York Times Magazine, dont nous reproduisons ci-dessous un court extrait.

Une révolution sous nos yeux, Comment l'Islam va transformer la France et l'Europe, Éditions du Toucan.  Pp. 355-356.

"Les Européens disposaient désormais de deux catégories pour comprendre la violence contre les juifs: l'antisémitisme (une haine des juifs inexcusable, celle contre laquelle ils avaient été consciencieusement endoctrinés) et "l'antisionisme" (l'opposition à Israël, qui peut revêtir des formes responsables et irresponsables).

C'est une distinction parfaitement valide en théorie.  On peut s'opposer aux politiques d'Israël sans être antisémite; on peut même s'opposer à l'existence d'Israël sans être antisémite.

Mais en pratique, cette distinction a eu l'effet de blanchir l'antisémite en le réintroduisant dans les courants politiques dominants de l'Europe.  La cause pouvait être défendue au nom de l'antisionisme, mais les juifs d'Europe étaient attaqués parce que juifs - ils n'avaient pas à remplir de questionnaire au préalable.  En pratique, l'antisionisme et l'antisémitsme étaient des manières approbatrice et désapprobatrice de désigner la même chose."
* Reflections on the Revolution in Europe, Penguin, (P. 217)

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