dimanche 2 octobre 2011

Un philosophe belge dénonce l'infamie d'Obama pour son soutien à Israël

Daniel Salvatore Schiffer est philosophe et écrivain. Il est signataire du “JCall” (European Jewish Call for Reason – Appel des Juifs européens à la raison).  Il est certainement un fidèle adepte de la bien pensance et écrit des textes comme on en publie des centaines chaque mois en Belgique!  Schiffer semble faire partie de ceux qui alignent leurs indignations sur celles des médias.  Dans cet article frénétique il attaque le Président Obama sur trois fronts: la peine de mort, Guantanamo et son soutien à Israël - ce dernier totalement incompréhensible en Belgique.  Quant à la peine de mort, il semble faire partie de ceux qui comme le fait remarquer Gilles-William Goldnadel ont l'indignation sélective.  Pas pas un mot de pitié pour Lawrence Russell Brewer qui "était exécuté lui aussi, mais dans l’indifférence générale des abolitionnistes. L’explication nous était donnée benoitement par l’un d’entre eux: ce condamné là, un Blanc ayant assassiné un Noir, «n’était pas très sympathique». Avec des opposants comme ça, la peine de mort a encore de beaux jours aux Etats-Unis d’Amérique."

Ses remarques sur la peine de mort en Iran sont outrancières venant de la part d'un philosophe qui clame sa bonne conscience pour avoir signé JCall.  Rappelons, qu'il y a eu 1.303 exécutions capitales en Iran entre 2007 et 2010, contre 177 aux USA. (Photo)  N'oublions pas, surtout parce que la menace n'est pas médiatisée: Exécution imminente du pasteur Youcef Nadarkhani.

Source: La Libre Belgique

Que jamais plus, tant qu’elle n’aura pas aboli l’odieuse et ancestrale peine de mort, l’Amérique ne prétende donner des leçons de démocratie - et surtout pas au nom des droits de l’homme - au reste du monde ! Car cette Amérique, en exécutant froidement Troy Davis ce 21 septembre 2011, vient de prouver à la terre entière qu’elle n’avait que mépris et indifférence pour ces millions d’hommes et de femmes qui réclamaient, à cor et à cri, une justice un peu plus humaine et compassionnelle, tout simplement plus "juste", envers un innocent. [...]

Davantage : il vaut apparemment mieux se voir condamné à mort en Iran, là où l’on peut encore sauver sa peau, comme Sakineh, lorsque l’opinion publique internationale implore la clémence des autorités politico-religieuses, qu’aux Etats-Unis, là où nul ne peut venir à votre secours, comme pour Troy, lorsque cette même opinion publique internationale implore une même clémence aux autorités politico-judiciaires.

Paradoxe consternant: les ayatollahs et autres enturbannés de Téhéran, pour intégristes qu’ils soient, se sont avérés moins fanatiques, au bout de ce sordide compte, que les juges en costume et cravate de Géorgie! Quant à Barack Obama, n’en parlons pas: son fracassant silence, sur cette douloureuse affaire Davis, est indigne, par-delà son manque de courage politique et de clairvoyance intellectuelle, de ce prix Nobel de la paix que la prestigieuse Académie de Stockholm lui a, sur l’unique et très mince base de ses beaux mais seuls discours théoriques, un peu trop vite accordé. [...]


Du reste, on attend toujours, depuis plusieurs mois maintenant, mais manifestement en vain là aussi, la fermeture de ce véritable camp de concentration, contraire au respect de toute dignité humaine, qu’est Guantanamo

Mais, comme si cela ne suffisait pas, à cette infamie vient de s’ajouter, en ce même funeste 21 septembre 2011, un autre grave manquement, de la part de Barack Obama, aux devoirs d’un prix Nobel de la paix qui se respecte: sa fin de non-recevoir, accompagnée de la menace d’un tout aussi implacable veto, à la légitime demande, de la part du président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, de voir son pays, la Palestine, enfin reconnu officiellement, auprès des Nations unies, en tant qu’Etat souverain. Car là, contrairement au courage politique tout autant qu’à la lucidité diplomatique dont firent preuve ses deux prédécesseurs, eux aussi membres influents du Parti démocrate [...] Barack Obama ne répond, dans ce cas aussi, qu’aux exigences, très ponctuelles et sans aucune vision d’ensemble pour l’avenir, de la real politik, sinon, pire encore, à de purs et simples, très mesquins et très opportunistes, calculs électoraux.


Et là, l’erreur, de la part de Barack Obama se révèle aussi colossale qu’incompréhensible, encore plus indigne de la part d’un prix Nobel de la paix. Car à la faute morale et carence humaine, au regard de sa dramatique et prétendue neutralité face au martyre de Troy Davis, s’ajoute, cette fois, une gigantesque faute stratégique sur le plan strictement politique: celle de prendre le risque, en privant les Palestiniens de leur Etat et en isolant ainsi les plus modérés d’entre eux, de favoriser la guerre - une guerre sanglante et interminable - plus que la paix. Le paradoxe, pour un prix nobel de la paix, est énorme!

Capital punishment in Iran (article Wikipédia en anglais, même pas traduit en français...)

1 commentaire :

Anonyme a dit…

Pour Daniel avec mes "compliments": http://www.lepost.fr/article/2011/10/02/2603929_flash-info-le-commissariat-de-vigneux-assiege-par-des-arabes-a-relache-les-coupables-d-une-agression.html
Franco