jeudi 14 août 2014

Le Figaro traite le terrorisme palestinien de "recours puéril à la violence"

Renaud Girard offre aux lecteurs du Figaro une "petite histoire de la lutte armée palestinienne" "de la première Intifada à nos jours".  Il conclut:

TV du Hamas: "Nous savons qu'il
n'y de sang qui nous est plus doux que
le sang des Juifs".
"Les Palestiniens n'ont pas su voir que l'Inde avait réussi à conquérir son indépendance sans tirer un seul coup de fusil contre les Britanniques, par la simple force de la «Résistance passive» du Mahatma Gandhi. En choisissant le recours puéril à la violence, les Palestiniens ont laissé échapper une victoire politique qui leur tendait les bras."

Traiter le recours aux bombes humaines, au jihad, au terrorisme, à l'incitation permanente à la haine des juifs et des chrétiens de "recours puéril à la violence"...  Pourquoi évoquer Gandhi, alors que le cas kurde est beaucoup plus pertinent ne fût-ce parce les Kurdes sont musulmans?  Barham Salih, ancien premier Ministre du gouvernement régional du Kurdistan, a confié au journaliste américain Jeffrey Goldberg: "Nous n'avons pas recours à la terreur. Nous ne tolérons pas des thèses nationalistes extrémistes qui ne peuvent que nuire à notre peuple. S'il vous plaît comparez ce que nous avons accompli dans les régions sous l' autorité nationale du Kurdistan avec ce que fait l'autorité nationale palestinienne. ... Au cours des 10 dernières années nous avons construit une société démocratique et laïque, une société civile. Qu'est-ce que les Palestiniens ont construit?"

Renaud Girard évoque la première intifada "spontanée" en des termes touchants tout en distillant ses critiques contre Israël, notamment le symbolisme de Goliath v. David:

"À la fin de l'automne 1987, un soulèvement populaire éclata spontanément parmi les Palestiniens vivant dans les territoires occupés par Israël après sa victoire dans la guerre des Six Jours de 1967. Partie de la bande de Gaza, cette intifada ou «révolte des pierres» (parce que les jeunes Palestiniens se mirent à caillasser les soldats de la puissance occupante) s'étendit bientôt à la Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Bien qu'elle n'ait été pensée dans aucun parti politique palestinien et qu'elle ait été le résultat d'une simple improvisation de la rue, cette intifada se révéla vite comme un extraordinaire atout de communication pour la cause palestinienne, à une époque où les images télévisées forgeaient déjà les opinions publiques des démocraties occidentales - Israël étant bien sûr l'une d'entre elles. Dans un grand renversement symbolique, avec leurs petites frondes et leurs cailloux, les Palestiniens étaient soudainement devenus des David, et les Israéliens, des Goliath, engoncés qu'ils étaient dans leurs véhicules blindés. Cette intifada suscita la sympathie d'un grand nombre d'activistes des droits de l'homme dans le monde entier, y compris au sein d'une frange importante de la jeunesse israélienne."


L'historien israélien Benny Morris donne une version nettement moins lyrique du Hamas, des intifadas et de la violence palestiniennes dans le Telegraph:

"Some 200,000 of the 1948 refugees ended up in the Gaza Strip. During the following decades, the refugee camps – actually suburban slums – supplied the fuel and manpower for bouts of terror against Israel, as well as serving as the hotbeds of the two Palestinian revolts, or intifadas, in 1987-91 and 2000-2004. Today, its population numbers 1.8 million. The slum-dwellers are the chief recruiting ground of the military wing of Hamas, which has battled the IDF during the past weeks in the alleyways and tunnels of Shaja’iya, Beit Hanun and Rafah."

Et Morris conclut:

"Like Isis in Iraq and Syria, like al Qaeda, the Shabab in Somalia and Boko Haram in Nigeria, [Hamas] seeks to destroy Western neighbours. And the Nick Cleggs of this world, who call on Britain to suspend arms sales to Israel, are their accomplices. It’s as if they really don’t understand the world they live in, like those liberals in Britain and France who called for disarmament and pro-German treaty revision in the Thirties. But the message is clear. The barbarians truly are at the gates."

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